Tuesday, 27 November 2012

CERVEAU ET APPRENTISSAGE DE LA LECTURE


Cerveau Et Apprentissage De La Lecture

 
Quelle est la meilleure méthode d’enseignement de la Lecture : la méthode syllabique ou la méthode globale ?
Comment le cerveau réagit-il à différents types d’apprentissage de la lecture ?  Pourquoi la méthode globale est-elle incompatible avec l'architecture du cerveau?  
En effectuant un tour d’horizon dans la littérature scientifique de l’apprentissage de la lecture, le présent texte vous apporte des éléments de réponse à ces questions.
Au cours des vingt dernières années, la recherche scientifique sur le cerveau et la lecture a progressé à grands pas.  Nous disposons aujourd'hui d'une véritable science de la lecture.  Les recherches citées ci-après sont bien connues dans la littérature scientifique de l’apprentissage de la lecture.
Les résultats de la recherche de Yoncheva et collab (1) mettent en évidence l’efficacité de la méthode d’enseignement syllabique au détriment de la méthode globale, car, selon les résultats obtenus par les chercheurs, il semble que la méthode syllabique engendre une activité cérébrale qui se rapproche davantage de celle liée à l’expertise en lecture.  À la lumière de l’analyse de cette recherche, il semble que l’enseignement de la lecture par la méthode syllabique est à privilégier….
1.      Extrait d’une étude intitulée «  Neurodidactique de la lecture : comprendre comment le cerveau apprend à lire pour mieux le lui enseigner »  Réalisée par : LORIE-MARLÈNE BRAULT FOISY STÉPHANIE LAFORTUNE STEVE MASSON
 Étude parue en AQEP VIVRE LE PRIMAIRE, VOLUME 25, NUMÉRO 1, HIVER 2012.  
Pour ample lecture sur le sujet,  ainsi que sur les méthodes globale et syllabique, veuillez consulter :
http://www.sauv.net/wettstein1.php
 
Une autre étude publiée dans le livre «  Apprendre à lire. Des sciences cognitives à la salle de classe (2) révèle ceci :  Nous connaissons maintenant ce qui est avéré….  l’expérimentation  pédagogique dans les classes le confirme…. les enfants à qui l’on enseigne explicitement quelles lettres correspondent à quels sons apprennent plus vite à lire et comprennent mieux l’écrit que d’autres enfants à qui on laisse découvrir le principe de l’alphabet…..Si, par contre, on présente à l’enfant les mêmes mots comme des formes globales sans lui dire qu’ils sont composés de lettres, l’enfant n’apprend guère, et sa mémoire est vite dépassée….  De plus, cette méthode ( qui consiste à considérer les mots comme des images ) active une aire cérébrale inadéquate dans l’hémisphère droit.
( Sans oublier  que l’expertise en lecture   --- comme elle a été mentionnée dans la recherche précédente  ---  s’exprime par une latéralisation dans l’hémisphère gauche--- )
2        Extrait du livre  « Apprendre à lire. Des sciences cognitives à la salle de classe »   Livre écrit sous la direction  de  STANISLAS DEHAENE, spécialiste de renommé en neurones de la lecture
Éditeur du livre : Odile Jacob, Octobre 2011
Pour ample Information :

Les recherches menées par STANISLAS DEHAENE et publiées dans son ouvrage   « Les Neurones de la lecture » (3) décrivent  les régions du cerveau qui sont impliquées dans la lecture :  
 «  Quelle que soit leur position sur la rétine, les mots que nous lisons convergent vers la région occipito-temporale de l’hémisphère gauche, siège présumé de l’analyse de la forme visuelle du mot »
 
 
3  « Les neurones de la lecture » STANISLAS DEHAENE
Editeur : Odile Jacob  août 2007
Site : http://www.amazon.fr/Les-neurones-lecture-Stanislas-Dehaene/dp/2738119743


Les Méthodes Globale Et Syllabique : Un aperçu
 
Ghislaine Wettstein-Badour, une sommité dans l’apprentissage de la lecture, discute abondamment  des méthodes d’apprentissage de la lecture. Y voilà un bref aperçu :   
En utilisant des méthodes d’apprentissage de la lecture de type global,  les maîtres présentent d’emblée à l’enfant des phrases et des textes. Ils croient que celui-ci va mémoriser les mots dans leur ensemble en les  photographiant et pourra ensuite les reconnaître lorsqu’il les rencontrera à nouveau. Ils pensent pouvoir ainsi  faire l’économie du déchiffrage et permettre à l’enfant d’acquérir très vite un capital de mots réutilisables  qui favorisera son intérêt rapide pour la lecture. Or, nous savons que les choses ne se passent pas ainsi. Le cerveau étant incapable de traiter le mot comme une image, ne peut le retenir dans son ensemble mais va immédiatement mettre en route des mécanismes d’analyse et de synthèse ayant pour but de découvrir le lien qui unit les symboles graphiques et les sons en cherchant les analogies qui existent entre ce qu’il entend et ce qu’il voit. Il s’agit là d’un exercice de découverte d’une grande complexité. Les enfants qui ne présentent aucune difficulté d’identification des sons, des formes et de leur orientation dans l’espace, réussiront à isoler peu à peu chaque graphème et à découvrir à quel son il est rattaché. Par contre, les 50% d’enfants qui sont en difficulté commettront de multiples erreurs.  Par exemple des confusions portant sur les lettres phonologiquement proches ou sur celles qui sont symétriques les unes des autres. Ils tenteront alors de deviner ce qu’ils ne pourront pas lire. Plus ils avanceront dans l’apprentissage plus leur désarroi s’accentuera…
Les méthodes alphabétiques sont basées sur la mise en correspondance des unités sonores de la langue avec les signes graphiques qui les représentent, elles correspondent très exactement aux attentes du cerveau en matière d’apprentissage de l’écrit. Certes, elles ne font pas disparaître en totalité les difficultés mais l’expérience prouve qu’elles les réduisent considérablement surtout si elles utilisent des procédés pédagogiques qui favorisent la constitution des circuits cérébraux. Elles constituent alors à la fois un mode d’apprentissage efficace et une véritable rééducation pour les enfants qui présentent des difficultés de discrimination des sons ou (et) des formes. L’expérience prouve que les méthodes basées sur l’apprentissage du code de correspondance entre phonèmes et graphèmes permettent à un très grand nombre d’enfants d’apprendre à lire et à presque tous ceux qui sont en échec d’accéder à la maîtrise de la lecture. Plus une pédagogie alphabétique facilitera la création de circuits cérébraux de qualité, plus elle aura de chances de permettre d’apprendre à lire et à écrire à un plus grand nombre d’enfants
Pour ample lecture sur le sujet :
http://www.enseignementliberte.org/aplect1.htm
http://www.enseignementliberte.org/aplect1.htm
http://www.educalire.net/LectMethodes.htm
http://www.sauv.net/wettstein1.php
 

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